jeudi 1 avril 2010

Cheikh Mohamed al-Ghaffour chante Hibbî

Voici un enregistrement de cheikh Mohamed al-Ghaffour, avec une traduction du premier chant: Hibbi al-ladhi ranî na'shaqu



Hibbî al-ladhî rânî na‘shaqu

Avec la belle dont je suis épris
Je partage ma coupe..
Dieu demandera des comptes
À celui qui sème le trouble dans son cœur
Et lui enseigne tyrannie et évitement:
Ô mon Dieu, je veux me repentir.

Nous vivions sans reproches, dans l’harmonie,
Aucun nuage n’obscurcissait notre firmament,
Et mon âme lui appartenait:
Ô mon Dieu, je veux me repentir.

Iblîs, le Maudit, l’a trompée
Et de moi l’a détournée;
Je souffre tant que je crie de douleur:
Ô mon Dieu, je veux me repentir.

Chaque fois que je la rencontrais,
Humble et soumis, je baisais sa main;
Mais elle redoublait de tyrannie:
Ô mon Dieu, je veux me repentir.

Hier encore, nous étions enlacés,
Et voilà qu’aujourd’hui elle m’abandonne,
Dieu demandera des comptes
À celui qui sème le trouble dans son cœur
Et qui lui enseigne la tyrannie et l’évitement:
Ô mon Dieu, je veux me repentir.
Traduction: Saadane Benbabaali

Biographie

C'est à Nédroma en Algérie qu'est né en 1930 le futur Cheikh Mohamed Ghaffour.
Ce musicien de talent est venu avec sa voix, son chant puisé dans le répertoire des vieux poètes - musiciens de la région, Ben M'saïb, Ben Sahla, Cheikh Rémaoun, Kaddour Ben Achour (représentant du Dey d'Oran pour la circonscription de Nedroma, naquit dans à Tlemcen en 1850 célèbre pour avoir composé de nombreux poèmes et panégyriques dans la doctrine soufie et décédé en 1938) et tant d'autres donner un souffle nouveau à la musique populaire algérienne.
Il rejoint l'un des nombreux orchestres de la ville, celui de Hadj Ghenim Naqqache où il apprend la darbouka pendant trois mois, puis la mandoline durant deux ans.
Ensuite il rejoint un autre maître, Driss Rahal avec qui il reste jusque en 1953. Le reste ce sont les cercles littéraires de la Mesria et Tarbiaâ qui le formeront. C'est là que le jeune Ghafour apprend à se maîtriser, à évoluer artistiquement.
En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, Cheikh Mohamed Ghaffour reconstitue son orchestre et imprime un cachet nédromi à la musique andalouse par ses noubas plus légères et moins académiques que celles de Tlemcen, ainsi que par ses chants et ses qacida tirées d'auteurs et de compositeurs nédromis comme M'Hammed Remaoun et surtout Cheikh Kaddour Ben Achour Zerhouni. Après une première participation au festival de la musique andalouse de 1967 à Alger, Cheikh Mohamed Ghaffour donne le nom de El Moutribia El Mouahidia à son ensemble.
C'est alors que feu M'Hamed Bouri prend en charge la carrière du Maître pour le faire connaître du grand public. Ainsi Mohamed Ghaffour participe au 2ème festival de musique andalouse en 1969 à Alger ou il obtient le premier prix grâce à sa célèbre chanson "Welfi Meriem " (texte de Cheikh Kaddour Ben Achour Zerhouni).
Cheïkh Mohamed Ghaffour s'est détaché de ce monde pour se consacrer à Dieu après une carrière musicale plutôt riche. Il appartint à la Zaouïa Ziania. Rappelons aussi qu'il sera fortement imprégnée par cette zaouïa. Il va être fidèle, sa vie durant, à sa fréquentation, à son enseignement et à ses pratiques religieuses.
Source: http://musique.arabe.over-blog.com/article-24294187.html

Lire un article intéressant: http://www.lexpressiondz.com/article/3/2001-09-08/601.html

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