1 Les mu‘allaqât d’Imru’ al-Qays.
- Une étude thématique
• Ghazal, Wasf :
• déroulement thématique : passage du prologue à l’évocation de la bien-aimée etc..(Voir Ibn Qutayba et la succession des grands thèmes consacrés)
• autonomie des vers et liaisons sémantiques
- Une analyse stylistique :
• Images, métaphores
• Champs sémantiques et lexicaux
- Une étude métrique
1. Mètres utilisés
2. Rimes
3. Etc..
2 Clarifier un certain nombre de paramètres :
1-qui parle ou écrit ?
-révèle t-il son identité ?
-précise t-il son statut social etc…?
2-à qui parle t-il ?
-à un destinataire direct ou indirect ?
-comment le nomme t-il ?
-quelle qualité lui donne t-il ?
-quels défauts lui reproche t-il ?
-que cherche t-il à obtenir de lui?
3-dans quel contexte parle t-il ?
-la société : les caractéristiques du siècle d’Imru’ al-Qays.
- Madîh pour obtenir une récompense.
- Rithâ’ : après la mort.
4-que dit l’auteur sans l’avoir voulu ? (découvrir le non-dit)
3 Noter la différence entre l’auteur d’un texte et les personnages dans le texte.
Il ne faut jamais dire : "le poète" ou "l’auteur" dit ».
C’est l’auteur qui pense et crée la fiction mais, dans le texte, ce sont des personnages qui parlent ou agissent.
4 Deux livres à conseiller :
1- Nathalie Piégay- Gros, Introduction à l’intertextualité : Dunod (1996), coll. Lettres Sup
(Maître de conférences à l'université Paris Vll-Denis-Diderot, NATHALIE PIÉGAY-GROS a consacré ses travaux à des questions de théorie littéraire et aux romans de Louis Aragon et de Claude Simon.)
« Définie dans le contexte théorique de la fin des années soixante par Julia Kristeva, l'intertextualité s'est imposée dans le champ critique comme une notion dominante. Objet de théorisations multiples (Genette, Barthes, les formalistes russes) et parfois contradictoires, l'intertextualité ne se résume pas à une seule définition. Cet ouvrage a pour ambition de décrire et d'analyser les différentes approches théoriques de l'intertextualité, d'établir une typologie de ses formes et de ses pratiques (citation, allusion, plagiat, parodie, etc.) et d'illustrer, à travers de nombreux exemples, la manière dont l'intertextualité sollicite la mémoire et le savoir du lecteur. Enfin, l'auteur expose les différentes esthétiques mises en œuvre par l'écriture intertextuelle et montre comment elles nourrissent l'imaginaire du texte. »
2- Jean-Michel Adam, Types et Prototypes : Récit, description, argumentation, explication et dialogue
(Jean-Michel Adam est professeur de linguistique française à l'université de Lausanne.)
« Les textes sont des structures tellement diverses et complexes qu'il est impossible d'en établir une typologie sauf par commodités pédagogiques illusoires. En revanche, on peut repérer des segments de plus petite taille, généralement composés de plusieurs phrases : les séquences. Apparaissant avec régularité dans les textes, ces schémas de regroupement sémantique des énoncés induisent des effets de lecture immédiatement reconnaissables, comme, par exemple, un effet de description. Ce livre étudie les caractéristiques de cinq prototypes de séquences : narratif, descriptif, argumentatif, explicatif et dialogal. Tout en introduisant, entre la phrase et le texte, l'unité intermédiaire de la séquence, cette analyse substitue à la distinctivité absolue du type la souplesse du prototype. Une séquence, et plus encore un texte complet, n'offre jamais qu'une actualisation plus ou moins approchée du modèle prototypique de référence. Cela n'empêche nullement sa caractérisation mais la rend au contraire plus exacte et plus fine. »
5 Constituer une bibliographie :
Travailler sur les textes les plus fiables
- commencer par les plus anciens et
- se servir des plus récents qui résument les différentes positions critiques.
1-Une bibliographie extensive : qui réunit tous les ouvrages traitant le sujet.
2-Une bibliographie limitée : qui se limite au travail en cours.
- classer la bibliographie par ordre alphabétique en signalant la catégorie.
- pour chaque ouvrage, il faut donner toutes les références :
1- le nom de l’auteur.
2- le titre de l’ouvrage.
3- l’éditeur.
4- le lieu.
5- la date de publication.
Les citations
Dans le corps d’un texte, il faut signaler le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage et aussi les pages des extraits.
Le mémoire
Un mémoire est l’occasion de faire le point sur un sujet littéraire. Ce qui nous intéresse dans un texte, c’est sa littérarité.
"La littérarité étudie l'ensemble des caractéristiques propres d'un texte littéraire, à savoir les propriétés spécifiquement littéraires d'une œuvre.
La littérarité est ce qui fait d'une œuvre donnée une œuvre littéraire. C'est d'ailleurs ce qui explique que tout le monde peut faire la différence entre un article de journal d’information etet un extrait de roman."
Pour cette raison, il faut que l’étude d’un texte soit faite en étant un spécialiste de la littérature et non pas comme le ferait un historien, un sociologue, un psychologue ou un journaliste d’investigation.
Une science se définit toujours par :
- son objet,
- ses outils d’analyse
- et ses méthodes propres.
Pour un mémoire, il faut définir :
- un corpus,
- préciser les outils d’analyse : sémantique, stylistique, linguistique...
Il faut toujours se poser ces questions :
- d’où vient ce que je suis en train de faire ? De quel ouvrage ?
- à quelle école appartient l’auteur?
- S’agit-il d’une réflexion personnelle ?
- Est-ce une réponse à un texte qui a précédé ?
A la fin de notre travail, le résultat doit être original, c’est-à-dire donner une autre possibilité de lecture et/ou apporter des faits nouveaux.
Le lexique.
Il faut regrouper les mots par thèmes :
Exemple : les mots qui expriment la souffrance...
Dans le choix des mots, il faut regrouper les termes soit par ressemblance, soit par opposition.
Dans le code de l’amour, parmi les termes qui expriment la beauté.
La question qui se pose est :
Cette beauté comment apparaît-elle ?
Est-elle une beauté physique ou morale ?
Dans le code de l’amour, c’est l’amant qui donne et la bien-aimée qui reçoit, il essaye de donner le meilleur, les mots utilisés pour décrire sa bien-aimée ne sont pas utilisés pour montrer sa supériorité, mais son amour. Il faut démontrer donc que son message est original.
Le chapitre introductif.
Ce chapitre doit comporter les résultats des recherches antérieures.
La question qui se pose ici :
- dans quel but faut-il faire cela ?
- Est-ce pour montrer qu’on est au courant de ce qui a été écrit ?
- Ou alors pour insister sur un aspect particulier qui nous intéresse et que nous comptons développer ?
Dans le 2ème cas, nous devons justifier notre travail, en faisant des recherches approfondies et en apportant de nouvelles preuves.
Conditions de production et réception d’une œuvre :
A / Condition de production :
Il faut s’interroger sur les conditions de production d’une œuvre ou d’une pensée : les conditions sociales, historiques... dans lesquelles est née cette œuvre. Il faut repérer aussi ce qui est propre à la période de production et qui depuis a éventuellement disparu.
B / Condition de réception :
Toute œuvre ou courant de pensée a un destinataire imaginé par l’auteur. Quand un poète écrit, il pense à un public précis.
Exemple : Les mu‘allaqât sont destinées à un public qui écoute des œuvres poétiques déclamées puisque, à cette époque, l’écriture n’existait pas encore.
(à suivre)
- Une étude thématique
• Ghazal, Wasf :
• déroulement thématique : passage du prologue à l’évocation de la bien-aimée etc..(Voir Ibn Qutayba et la succession des grands thèmes consacrés)
• autonomie des vers et liaisons sémantiques
- Une analyse stylistique :
• Images, métaphores
• Champs sémantiques et lexicaux
- Une étude métrique
1. Mètres utilisés
2. Rimes
3. Etc..
2 Clarifier un certain nombre de paramètres :
1-qui parle ou écrit ?
-révèle t-il son identité ?
-précise t-il son statut social etc…?
2-à qui parle t-il ?
-à un destinataire direct ou indirect ?
-comment le nomme t-il ?
-quelle qualité lui donne t-il ?
-quels défauts lui reproche t-il ?
-que cherche t-il à obtenir de lui?
3-dans quel contexte parle t-il ?
-la société : les caractéristiques du siècle d’Imru’ al-Qays.
- Madîh pour obtenir une récompense.
- Rithâ’ : après la mort.
4-que dit l’auteur sans l’avoir voulu ? (découvrir le non-dit)
3 Noter la différence entre l’auteur d’un texte et les personnages dans le texte.
Il ne faut jamais dire : "le poète" ou "l’auteur" dit ».
C’est l’auteur qui pense et crée la fiction mais, dans le texte, ce sont des personnages qui parlent ou agissent.
4 Deux livres à conseiller :
1- Nathalie Piégay- Gros, Introduction à l’intertextualité : Dunod (1996), coll. Lettres Sup
(Maître de conférences à l'université Paris Vll-Denis-Diderot, NATHALIE PIÉGAY-GROS a consacré ses travaux à des questions de théorie littéraire et aux romans de Louis Aragon et de Claude Simon.)
« Définie dans le contexte théorique de la fin des années soixante par Julia Kristeva, l'intertextualité s'est imposée dans le champ critique comme une notion dominante. Objet de théorisations multiples (Genette, Barthes, les formalistes russes) et parfois contradictoires, l'intertextualité ne se résume pas à une seule définition. Cet ouvrage a pour ambition de décrire et d'analyser les différentes approches théoriques de l'intertextualité, d'établir une typologie de ses formes et de ses pratiques (citation, allusion, plagiat, parodie, etc.) et d'illustrer, à travers de nombreux exemples, la manière dont l'intertextualité sollicite la mémoire et le savoir du lecteur. Enfin, l'auteur expose les différentes esthétiques mises en œuvre par l'écriture intertextuelle et montre comment elles nourrissent l'imaginaire du texte. »
2- Jean-Michel Adam, Types et Prototypes : Récit, description, argumentation, explication et dialogue
(Jean-Michel Adam est professeur de linguistique française à l'université de Lausanne.)
« Les textes sont des structures tellement diverses et complexes qu'il est impossible d'en établir une typologie sauf par commodités pédagogiques illusoires. En revanche, on peut repérer des segments de plus petite taille, généralement composés de plusieurs phrases : les séquences. Apparaissant avec régularité dans les textes, ces schémas de regroupement sémantique des énoncés induisent des effets de lecture immédiatement reconnaissables, comme, par exemple, un effet de description. Ce livre étudie les caractéristiques de cinq prototypes de séquences : narratif, descriptif, argumentatif, explicatif et dialogal. Tout en introduisant, entre la phrase et le texte, l'unité intermédiaire de la séquence, cette analyse substitue à la distinctivité absolue du type la souplesse du prototype. Une séquence, et plus encore un texte complet, n'offre jamais qu'une actualisation plus ou moins approchée du modèle prototypique de référence. Cela n'empêche nullement sa caractérisation mais la rend au contraire plus exacte et plus fine. »
5 Constituer une bibliographie :
Travailler sur les textes les plus fiables
- commencer par les plus anciens et
- se servir des plus récents qui résument les différentes positions critiques.
1-Une bibliographie extensive : qui réunit tous les ouvrages traitant le sujet.
2-Une bibliographie limitée : qui se limite au travail en cours.
- classer la bibliographie par ordre alphabétique en signalant la catégorie.
- pour chaque ouvrage, il faut donner toutes les références :
1- le nom de l’auteur.
2- le titre de l’ouvrage.
3- l’éditeur.
4- le lieu.
5- la date de publication.
Les citations
Dans le corps d’un texte, il faut signaler le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage et aussi les pages des extraits.
Le mémoire
Un mémoire est l’occasion de faire le point sur un sujet littéraire. Ce qui nous intéresse dans un texte, c’est sa littérarité.
"La littérarité étudie l'ensemble des caractéristiques propres d'un texte littéraire, à savoir les propriétés spécifiquement littéraires d'une œuvre.
La littérarité est ce qui fait d'une œuvre donnée une œuvre littéraire. C'est d'ailleurs ce qui explique que tout le monde peut faire la différence entre un article de journal d’information etet un extrait de roman."
Pour cette raison, il faut que l’étude d’un texte soit faite en étant un spécialiste de la littérature et non pas comme le ferait un historien, un sociologue, un psychologue ou un journaliste d’investigation.
Une science se définit toujours par :
- son objet,
- ses outils d’analyse
- et ses méthodes propres.
Pour un mémoire, il faut définir :
- un corpus,
- préciser les outils d’analyse : sémantique, stylistique, linguistique...
Il faut toujours se poser ces questions :
- d’où vient ce que je suis en train de faire ? De quel ouvrage ?
- à quelle école appartient l’auteur?
- S’agit-il d’une réflexion personnelle ?
- Est-ce une réponse à un texte qui a précédé ?
A la fin de notre travail, le résultat doit être original, c’est-à-dire donner une autre possibilité de lecture et/ou apporter des faits nouveaux.
Le lexique.
Il faut regrouper les mots par thèmes :
Exemple : les mots qui expriment la souffrance...
Dans le choix des mots, il faut regrouper les termes soit par ressemblance, soit par opposition.
Dans le code de l’amour, parmi les termes qui expriment la beauté.
La question qui se pose est :
Cette beauté comment apparaît-elle ?
Est-elle une beauté physique ou morale ?
Dans le code de l’amour, c’est l’amant qui donne et la bien-aimée qui reçoit, il essaye de donner le meilleur, les mots utilisés pour décrire sa bien-aimée ne sont pas utilisés pour montrer sa supériorité, mais son amour. Il faut démontrer donc que son message est original.
Le chapitre introductif.
Ce chapitre doit comporter les résultats des recherches antérieures.
La question qui se pose ici :
- dans quel but faut-il faire cela ?
- Est-ce pour montrer qu’on est au courant de ce qui a été écrit ?
- Ou alors pour insister sur un aspect particulier qui nous intéresse et que nous comptons développer ?
Dans le 2ème cas, nous devons justifier notre travail, en faisant des recherches approfondies et en apportant de nouvelles preuves.
Conditions de production et réception d’une œuvre :
A / Condition de production :
Il faut s’interroger sur les conditions de production d’une œuvre ou d’une pensée : les conditions sociales, historiques... dans lesquelles est née cette œuvre. Il faut repérer aussi ce qui est propre à la période de production et qui depuis a éventuellement disparu.
B / Condition de réception :
Toute œuvre ou courant de pensée a un destinataire imaginé par l’auteur. Quand un poète écrit, il pense à un public précis.
Exemple : Les mu‘allaqât sont destinées à un public qui écoute des œuvres poétiques déclamées puisque, à cette époque, l’écriture n’existait pas encore.
(à suivre)
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