Le livre sur les fleurs et jardins dans les poèmes andalous chantés . Il a été envoyé chez l'éditeur avec cette dédicace que je suis heureux de vous révéler:
Et avec en épilogue, ce poème de Nathalie Vinciguerra, une poétesse contemporaine :
En voici la présentation et le sommaire:
Après La Plume, la Voix et le Plectre, paru en 2008 aux éditions Barzakh à Alger, nous poursuivons notre périple poético-musical avec ce deuxième ouvrage sur le thème des “Fleurs et Jardins dans la poésie andalouse chantée“. L'importance de ce sujet dans les azdjâl appartenant à la Nawba maghrébo-andalouse est telle que nous avons eu la curiosité d'aller visiter l'univers poétique floral présent dans ces poèmes.
Nous reprenons dans ce livre, en l'enrichissant, la formule adoptée dans le précédent ouvrage :
1. Une étude approfondie du thème choisi qui offrira quelques clés de lecture d'une poésie souvent mal comprise.
2. Une traduction en français des poèmes appartenant au thème floral. Nous donnons une large place à ce volet avec plus de cinquante pièces dans leurs versions complètes et intégralement traduites. Ainsi cet ouvrage est de tous les recueils de chansons andalouses celui qui réunit le plus grand nombre de pièces traduites. Un index des termes d’origine arabe et leurs définitions se trouve à la fin de ce texte.
4. Des photographies réalisées par Saadane Benbabaali au cours de ses nombreux voyages en Andalousie et appartenant à sa collection personnelle. Elles permettent d’illustrer et de donner à voir la beauté des jardins andalous.
3. Un CD-audio live d'un concert donné par Beihdja Rahal à l'Institut du Monde Arabe à Paris en Février 2010.
4. En bonus, un DVD de près de 40 minutes du concert du 5 Février 2010.
Nous espérons que le lecteur trouvera dans ce livre “la joie de l'âme“ que prédit le titre que nous avons choisi. Nous espérons surtout avoir mené à bien notre mission de “transmetteurs“ d'un pan important de la culture maghrébo-andalouse qui est un héritage commun au Maghreb et à l'Europe.
Sommaire:
Première partie: Fleurs et jardins dans la poésie andalouse
Préambule
La poésie de la nature
I. Premier jardin : du désert d’Arabie aux jardins d’Andalousie
A. L’Orient et les origines de la poésie florale.
B. L’Occident musulman et la rénovation poétique
C. Rawdiyyât et Nawriyyât dans le répertoire chanté
II. Deuxième jardin : paradis terrestres et Éden Céleste
A. Al-Firdaws al-mafqûd ou le Paradis perdu.
B. Djanna et djinân
III. Troisième jardin : “Ton corps est un jardin d’amour“
A. “Les roses ont la couleur de tes joues“.
B. “Le saule d’Égypte a volé la finesse de ta taille“.
C. Quand les jardins s’exhibent comme des belles.
Notes
Documents annexes
Interview de Saadane Benbabaali dans la Revue Kalila
Portrait de Beihdja Rahal par Kamel Bouchama
Bibliographie
Index des mots arabes transcrits
Deuxième partie : Florilège de chansons andalouses printanières
I. Poèmes chantés par Beihdja Rahal
II. Poèmes “printaniers“ traduits
Extraits:
1er extrait:
Nous cherchons à montrer comment des poètes andalous et maghrébins ont su nous révéler avec simplicité et délicatesse, la « réalité esthétique » que l’on peut percevoir derrière l’apparence d’une rose ou d’un jasmin. Leur poésie se distingue par la place primordiale accordée aux jardins dans lesquels ils ont situé les scènes bachiques et amoureuses qui constituent leurs thèmes favoris. Il demeure néanmoins que, longtemps avant eux, tant d’autres poètes arabes (shu‘arâ’) avaient aussi chanté la nature avec ses arbres et ses fleurs. Afin de renouer le fil invisible - et pourtant si solide - qui relie la poésie orientale à sa jumelle de l’Occident musulman, nous allons remonter le fleuve jusqu’à sa source.
2e extrait:
B. L’Occident musulman et la rénovation poétique
Comme pour les autres genres littéraires, l’Espagne musulmane resta longtemps tributaire de la production poétique orientale. Le genre appelé rawdiyya avait atteint un tel degré avec Ibn al-Rûmî et al-Sanawbarî qu’il paraissait impossible pour les Andalous de rivaliser avec leurs pairs orientaux. Cependant, dans ce domaine, l’Espagne musulmane avait un avantage sur les contrées orientales : son climat et sa nature. Dans son livre sur la poésie classique en terre d’al-Andalus, Henri Pérès écrit :
“Ce genre, qui a reçu le nom de rawdiyyât (…), fournirait à lui seul la matière de plusieurs volumes ; c’est à croire que l’Andalousie et l’Espagne tout entière n’ont été qu’un vaste jardin où les fleurs et les arbres déployaient leurs couleurs les plus séduisantes et leurs frondaisons les plus fraîches ; mais on remarquera aussi que le thème du jardin est inséparable de celui du printemps et des premières pluies fécondantes qui marquent la fin de l’hiver et l’arrivée des premières chaleurs.“ (30)
Malgré cet avantage, les Andalous manifestèrent au départ peu d’intérêt pour la poésie de leurs concitoyens. Il faut dire que jusqu’au 11e siècle, on ne trouve aucune anthologie de poésie andalouse digne de ce nom. Il y a bien eu la tentative d’Ibn Faradj al-Djayyânî (m. en 366/976) de consigner des œuvres poétiques andalouses dans son Kitâb al-Hadâ’iq (Le Livre des Jardins). Mais cet ouvrage, inspiré de Kitâb al-Zahrâ d’Ibn Dâwûd a été malheureusement perdu. Cependant les extraits qui nous sont parvenus dans des ouvrages ultérieurs attestent tous que les morceaux choisis appartiennent à des Andalous.
Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard que la réaction contre la suprématie orientale viendra rendre justice à la production poétique andalouse. Un ouvrage au titre évocateur, Al-Badi' fi Wasf Ar-Rabi' (Le Merveilleux dans la description du printemps) venait donner une suite aux Hadâ’iq d’Ibn Faradj. Son auteur, Abû-l-Walîd al-Himyarî al-Ishbîlî (mort en 1048) est le fils d’un vizir du Qâdî Abû al-Qâsim Ibn ‘Abbâd de Séville. Il reçut une formation littéraire solide sous la direction de son père qui fut proche des ‘Abbadides, les souverains de Séville. Dans leur cour Abû al-Walîd put accéder aux recueils de poésie et aux ouvrages de grammaire nécessaires à l’instruction des lettrés. Il composa de nombreux poèmes dès son plus jeune âge, mais son œuvre littéraire est limitée car il mourut avant la trentaine.
Cet andalou, très fier de sa patrie, constata que la plupart des poèmes composés par ses compatriotes avaient été perdus à cause du peu d’intérêt dont ils furent l'objet en Espagne même. Il pensa alors qu’il était grand temps d’accorder une attention particulière à la poésie hispano-arabe :
“(Hélas) leurs descriptions ne parviennent plus aux oreilles et ne s’insinuent plus dans les âmes les enflammant de désir (…) Car la plupart d’entre elles sont perdues et du fait du désintérêt des Andalous pour ces oeuvres ignorant leurs qualités du vivant de leurs auteurs (…). Je jure que je veux corriger cette erreur et affirmer la beauté et la douceur de ces œuvres.“ (31)
À toutes les femmes,
Mères, Sœurs,
Amoureuses ou épouses
sans lesquelles les plus beaux jardins
ne seraient pour les hommes
que des lieux de solitude, tristes et stériles.
إلى جميع النِّساء
إلى الأُمَّهات
والأخوات
والمَعشوقات
والزّوجات
لولاهنّ
لأصبحت أجمل الحدائق
أماكن جدباء
للرِّجال
تسودها الكآبة والانعزال
Mères, Sœurs,
Amoureuses ou épouses
sans lesquelles les plus beaux jardins
ne seraient pour les hommes
que des lieux de solitude, tristes et stériles.
إلى جميع النِّساء
إلى الأُمَّهات
والأخوات
والمَعشوقات
والزّوجات
لولاهنّ
لأصبحت أجمل الحدائق
أماكن جدباء
للرِّجال
تسودها الكآبة والانعزال
Et avec en épilogue, ce poème de Nathalie Vinciguerra, une poétesse contemporaine :
La vie, la mort. Pourquoi mourir ?
Pourquoi vivre si
Nous savons que
Nous allons mourir ?
Alors vis chaque instant
Avec autant d’intensité
Que si c’était le dernier.
Remplis tes cinq sens
D’une orgie de sensations.
Le livre devrait sortir à Alger pour la fin octobre in chaa Allah!
Pourquoi vivre si
Nous savons que
Nous allons mourir ?
Alors vis chaque instant
Avec autant d’intensité
Que si c’était le dernier.
Remplis tes cinq sens
D’une orgie de sensations.
En voici la présentation et le sommaire:
Après La Plume, la Voix et le Plectre, paru en 2008 aux éditions Barzakh à Alger, nous poursuivons notre périple poético-musical avec ce deuxième ouvrage sur le thème des “Fleurs et Jardins dans la poésie andalouse chantée“. L'importance de ce sujet dans les azdjâl appartenant à la Nawba maghrébo-andalouse est telle que nous avons eu la curiosité d'aller visiter l'univers poétique floral présent dans ces poèmes.
Nous reprenons dans ce livre, en l'enrichissant, la formule adoptée dans le précédent ouvrage :
1. Une étude approfondie du thème choisi qui offrira quelques clés de lecture d'une poésie souvent mal comprise.
2. Une traduction en français des poèmes appartenant au thème floral. Nous donnons une large place à ce volet avec plus de cinquante pièces dans leurs versions complètes et intégralement traduites. Ainsi cet ouvrage est de tous les recueils de chansons andalouses celui qui réunit le plus grand nombre de pièces traduites. Un index des termes d’origine arabe et leurs définitions se trouve à la fin de ce texte.
4. Des photographies réalisées par Saadane Benbabaali au cours de ses nombreux voyages en Andalousie et appartenant à sa collection personnelle. Elles permettent d’illustrer et de donner à voir la beauté des jardins andalous.
3. Un CD-audio live d'un concert donné par Beihdja Rahal à l'Institut du Monde Arabe à Paris en Février 2010.
4. En bonus, un DVD de près de 40 minutes du concert du 5 Février 2010.
Nous espérons que le lecteur trouvera dans ce livre “la joie de l'âme“ que prédit le titre que nous avons choisi. Nous espérons surtout avoir mené à bien notre mission de “transmetteurs“ d'un pan important de la culture maghrébo-andalouse qui est un héritage commun au Maghreb et à l'Europe.
Sommaire:
Première partie: Fleurs et jardins dans la poésie andalouse
Préambule
La poésie de la nature
I. Premier jardin : du désert d’Arabie aux jardins d’Andalousie
A. L’Orient et les origines de la poésie florale.
B. L’Occident musulman et la rénovation poétique
C. Rawdiyyât et Nawriyyât dans le répertoire chanté
II. Deuxième jardin : paradis terrestres et Éden Céleste
A. Al-Firdaws al-mafqûd ou le Paradis perdu.
B. Djanna et djinân
III. Troisième jardin : “Ton corps est un jardin d’amour“
A. “Les roses ont la couleur de tes joues“.
B. “Le saule d’Égypte a volé la finesse de ta taille“.
C. Quand les jardins s’exhibent comme des belles.
Notes
Documents annexes
Interview de Saadane Benbabaali dans la Revue Kalila
Portrait de Beihdja Rahal par Kamel Bouchama
Bibliographie
Index des mots arabes transcrits
Deuxième partie : Florilège de chansons andalouses printanières
I. Poèmes chantés par Beihdja Rahal
II. Poèmes “printaniers“ traduits
Extraits:
1er extrait:
Nous cherchons à montrer comment des poètes andalous et maghrébins ont su nous révéler avec simplicité et délicatesse, la « réalité esthétique » que l’on peut percevoir derrière l’apparence d’une rose ou d’un jasmin. Leur poésie se distingue par la place primordiale accordée aux jardins dans lesquels ils ont situé les scènes bachiques et amoureuses qui constituent leurs thèmes favoris. Il demeure néanmoins que, longtemps avant eux, tant d’autres poètes arabes (shu‘arâ’) avaient aussi chanté la nature avec ses arbres et ses fleurs. Afin de renouer le fil invisible - et pourtant si solide - qui relie la poésie orientale à sa jumelle de l’Occident musulman, nous allons remonter le fleuve jusqu’à sa source.
2e extrait:
B. L’Occident musulman et la rénovation poétique
Comme pour les autres genres littéraires, l’Espagne musulmane resta longtemps tributaire de la production poétique orientale. Le genre appelé rawdiyya avait atteint un tel degré avec Ibn al-Rûmî et al-Sanawbarî qu’il paraissait impossible pour les Andalous de rivaliser avec leurs pairs orientaux. Cependant, dans ce domaine, l’Espagne musulmane avait un avantage sur les contrées orientales : son climat et sa nature. Dans son livre sur la poésie classique en terre d’al-Andalus, Henri Pérès écrit :
“Ce genre, qui a reçu le nom de rawdiyyât (…), fournirait à lui seul la matière de plusieurs volumes ; c’est à croire que l’Andalousie et l’Espagne tout entière n’ont été qu’un vaste jardin où les fleurs et les arbres déployaient leurs couleurs les plus séduisantes et leurs frondaisons les plus fraîches ; mais on remarquera aussi que le thème du jardin est inséparable de celui du printemps et des premières pluies fécondantes qui marquent la fin de l’hiver et l’arrivée des premières chaleurs.“ (30)
Malgré cet avantage, les Andalous manifestèrent au départ peu d’intérêt pour la poésie de leurs concitoyens. Il faut dire que jusqu’au 11e siècle, on ne trouve aucune anthologie de poésie andalouse digne de ce nom. Il y a bien eu la tentative d’Ibn Faradj al-Djayyânî (m. en 366/976) de consigner des œuvres poétiques andalouses dans son Kitâb al-Hadâ’iq (Le Livre des Jardins). Mais cet ouvrage, inspiré de Kitâb al-Zahrâ d’Ibn Dâwûd a été malheureusement perdu. Cependant les extraits qui nous sont parvenus dans des ouvrages ultérieurs attestent tous que les morceaux choisis appartiennent à des Andalous.
Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard que la réaction contre la suprématie orientale viendra rendre justice à la production poétique andalouse. Un ouvrage au titre évocateur, Al-Badi' fi Wasf Ar-Rabi' (Le Merveilleux dans la description du printemps) venait donner une suite aux Hadâ’iq d’Ibn Faradj. Son auteur, Abû-l-Walîd al-Himyarî al-Ishbîlî (mort en 1048) est le fils d’un vizir du Qâdî Abû al-Qâsim Ibn ‘Abbâd de Séville. Il reçut une formation littéraire solide sous la direction de son père qui fut proche des ‘Abbadides, les souverains de Séville. Dans leur cour Abû al-Walîd put accéder aux recueils de poésie et aux ouvrages de grammaire nécessaires à l’instruction des lettrés. Il composa de nombreux poèmes dès son plus jeune âge, mais son œuvre littéraire est limitée car il mourut avant la trentaine.
Cet andalou, très fier de sa patrie, constata que la plupart des poèmes composés par ses compatriotes avaient été perdus à cause du peu d’intérêt dont ils furent l'objet en Espagne même. Il pensa alors qu’il était grand temps d’accorder une attention particulière à la poésie hispano-arabe :
“(Hélas) leurs descriptions ne parviennent plus aux oreilles et ne s’insinuent plus dans les âmes les enflammant de désir (…) Car la plupart d’entre elles sont perdues et du fait du désintérêt des Andalous pour ces oeuvres ignorant leurs qualités du vivant de leurs auteurs (…). Je jure que je veux corriger cette erreur et affirmer la beauté et la douceur de ces œuvres.“ (31)
بهجة النفوس في بهاء جنّات الأندلس و مختارت من الموشّحات والأزجال حول الحدائق والأزهار
فهرس
الفصل الأوّل: الشِّعر والطّبيعة
البستان الأوّل :من رمال الصحراء إلى حدائق الأندلس الغرّاء
١. أصول الرّوضيّات عند شعراء الَمشرِق
٢. التّجديد والإبداع الشِّعري في الأندلس والَمغرب
٣. الروضيّات والنوريّات في الشعر المُغنّى في " النوبة" ـ
البستان الثاني: بين حدائق الأندلس وجنّة النعيم
١. الفِردوس المفقود
٢. جنّة وجِنان
البستان الثالث: جِسمُك ياحبيبي حديقةٌ للعاشِق
١. الورود والجلّنار تحكي ألوان خدودك
٢. سرق الغصن قدّك الميّاس
٣. البستان "يتزعبل" بلباس الغادات
هوامش
مختارت من الموشحات والأزجال:
١. الموشحات والأزجال المسجّلة
٢. الموشحات والأزجال الباقية
وثائق إضافيّة
١. صورة عن بهجة رحّال
٢. استجواب مع مجلّة كليلة
فهرس
الفصل الأوّل: الشِّعر والطّبيعة
البستان الأوّل :من رمال الصحراء إلى حدائق الأندلس الغرّاء
١. أصول الرّوضيّات عند شعراء الَمشرِق
٢. التّجديد والإبداع الشِّعري في الأندلس والَمغرب
٣. الروضيّات والنوريّات في الشعر المُغنّى في " النوبة" ـ
البستان الثاني: بين حدائق الأندلس وجنّة النعيم
١. الفِردوس المفقود
٢. جنّة وجِنان
البستان الثالث: جِسمُك ياحبيبي حديقةٌ للعاشِق
١. الورود والجلّنار تحكي ألوان خدودك
٢. سرق الغصن قدّك الميّاس
٣. البستان "يتزعبل" بلباس الغادات
هوامش
مختارت من الموشحات والأزجال:
١. الموشحات والأزجال المسجّلة
٢. الموشحات والأزجال الباقية
وثائق إضافيّة
١. صورة عن بهجة رحّال
٢. استجواب مع مجلّة كليلة
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