Le
temps de l'innocence
"
Je naquis sous le règne du Calife Al-Mustandjid à Murcie, dans le royaume du
sultan Abû 'Abd Allâh Muhammad Ibn Sa'ad Ibn Mardanīsh la nuit du lundi 17 du
mois sacré de Ramadan de l'année
560. Les premières années de ma vie se passèrent surtout dans l'enceinte
du château que le sultan avait
fortifié en élevant de puissantes murailles pour se protéger des assauts
répétés des troupes Almohades.
Mes
premiers souvenirs remontent à l'époque où j'étais sur mes trois ans. Et depuis
cette date jusqu'à notre départ pour Séville après la chute du royaume et la
mort du sultan, une seule image remplit mon esprit: celle de ma mère. Elle s'appelle Nour et elle a été, par sa
présence et sa bienveillance, la Lumière non seulement de ma prime enfance mais
de ma vie entière.
Nous
quittions rarement le palais à cause de la menace permanente qui pesait sur le
royaume. N'ayant pas réussi à prendre d'assaut la forteresse qui nous
protégeait, les ennemis du sultan, après de longs sièges finirent par se
retirer dans la plaine. C'est alors que la vie devint plus difficile car nous
étions désormais privés de tout ce que cette terre fertile produisait comme
fruits et légumes. Les figues, les olives, les pommes, les poires, les grenades
et toutes sortes de fruits vinrent à manquer cruellement. Nous vivions
désormais des stocks de fruits et légumes secs que le sultan prévoyant avait
constitués dès qu'il se sentit en danger.
Pour
m'occuper, car j'avais, au dire de ma mère, l'énergie de cent soldats réunis, elle
s'ingéniait à occuper mes journées de
manière aussi agréable
qu'utile. Elle était disponible pour moi tout le temps dont elle disposait en
dehors de ses tâches de maîtresse de maison. Elle insistait pour que chaque
journée m'apporte son lot de bienfaits tant physiques qu'intellectuels ou
spirituels. Elle me permit très tôt de développer mes capacités physiques. Pour
cela, elle jouait avec moi de longs moments dans la cour, inventant mille jeux
pour me faire courir et sauter. C'est à elle que je dois aussi mon adresse au
tir à l'arc où elle excellait; il n'y a que pour les chevaux qu'elle me confia
à un maître qui, dans l'exiguïté du périmètre dont nous disposions, m'apprit
quelques secrets de l'art hippique.
Cependant,
malgré tout l'engouement que j'avais pour les occupations de la journée, c'est
durant la nuit que mon âme trouvait sa nourriture préférée. En hiver, au cours
des longues soirées, ma mère venait dans ma chambre et restait auprès de moi
jusqu'à ce que je m'endorme. Elle m'avait habitué à un rituel qui dura jusqu'à
notre départ de Murcie: elle me faisait d'abord réciter les versets du Livre
Saint que j'avais appris la journée, puis choisissant quelques mots dont elle
voulait fixer le sens dans mon esprit, elle entamait alors ce qu'elle appelait
le jeu des " signes et des sons". Cela consistait en une série
d'exercices ludiques qui me ravissaient au plus haut point. Avec une plume en
roseau, elle dessinait la première lettre d'un mot d'après lequel je devais
deviner la suite. Dès les premières semaines de mon apprentissage, je me suis
habitué à retenir les lettres de l'alphabet en associant chacune d'elles à un
animal ou une plante ou un fruit. Ainsi le mim était pour moi un abricot
(michmach), le fa une souris (fa'r) et le ta un oiseau (tayr) dont la queue
était évidemment la barre qui surmontait le corps de la lettre.
Par la suite, quand j'avais totalement
acquis l'alphabet, je me débarrassais de ce genre d'associations et cherchais à
pénétrer le sens caché des vingt-huit signes qui permettaient aux Arabes de
représenter les noms de tout ce que l'esprit pouvait concevoir. Je me disais
que si tous les secrets de l'existence visible et non visible étaient contenus
dans si peu de signes c'est que ces lettres possédaient chacune une formidable
énergie créatrice de sens. Au lieu de les considérer comme de simples dessins
inertes, je découvrais en elles une vitalité qui se manifestait à moi d'une
manière évidente.
Ma
connaissance du secret des lettres et l'intimité spirituelle que j'avais avec
elles avaient pris naissance dès mes premiers mois d'apprentissage de la
lecture. J'avais compris que les lettres n'étaient pas que des sons qui,
combinés avec d'autres, produisaient un sens, mais qu'elles étaient porteuses
de manière autonome de significations avant même qu'elles ne sortent de nos
bouches sous leur aspect sonore. Plus tard, avec d'autres frères versés dans la
science des lettres, je parachevais ma connaissance du monde merveilleux des hurufs.
Mais
ce que je préférais par dessus tout c'étaient les histoires merveilleuses que
me racontait ma mère lorsque le sommeil tardait à venir. Elle avait le don de
rendre si vivant ce qu'elle me racontait
que j'avais l'impression que les personnages de ses histoires
s'incarnaient sous mes yeux. Le visage de Nour s'animait, sa voix se faisait
tantôt douce tantôt puissante et ses mains dessinaient au-dessus de ma tête les
détails que je n'arrivais pas à saisir. Aussitôt, j'étais témoin des coursiers
qui portaient leurs cavaliers à une allure fulgurante à travers plaines et
montagnes et j'entendais jusqu'au bruit de leurs sabots sur le sol. Je suivais
ainsi la longue épopée de la migration de nos ancêtres depuis le lointain Yémen
jusqu'à la terre d'al--Andalus où ils vinrent s'établir aux premières années de
la conquête. Elle m'énumérait toutes les villes traversées par la tribu des
Banu Taiyy et me les faisait répéter à tel point que je finissais par connaître
par cœur l'itinéraire de cette formidable épopée. Elle prenait soin de
s'attarder sur la traversée du Maghrib dont sont originaires ses ancêtres les
Banu Yughan. Elle me décrivait avec force détails la faune et la flore de cette
contrée et me disait: "on ne connait un pays que si l'on connait les noms
des fleurs qui y poussent et des oiseaux qui y vivent". Ainsi ses
histoires, en plus du fait qu'elles me distrayaient et m'aidaient à trouver le
sommeil étaient chaque fois pour moi de véritables leçons de géographie,
d'histoire et de sciences de la nature.
J'écoutais
ce qu'elle me racontait buvant ses paroles et m'imprégnait de ses
connaissances. Mais le plus grand bonheur était pour moi sa présence tout près
de moi sur le bord de mon lit. Je ressentais pour elle un sentiment si
fusionnel qu'elle arrivait difficilement à quitter ma chambre. Bien des fois, mon
père était obligé de venir la réclamer pour que je la laisse partir. Ensuite,
une fois la porte de ma chambre refermée, je me repassais les images de ses
histoires et me répétais tous les mots qu'elle m'avait appris jusqu'à ce que je
sombre dans le sommeil.
Le signe de la
sainteté.
"L'été est ma
saison préférée pour ses nuits étoilées. J'attendais la fin du jour avec
impatience surtout lorsque la chaleur devenait intense rendant pénible tous les
exercices physiques. Durant la journée, je passais le plus clair de mon temps à
la lecture. Mais le soir, lorsque le ciel se parsemait d'étoiles, il devenait
pour moi un parchemin aux dimensions infinies où se déployaient devant mes yeux
ébahis tous les savoirs auxquels je voulais accéder. Je pouvais alors saisir
d'un seul regard tous les secrets du monde d'en haut comme les lettres de
l'alphabet me livraient les sens cachés du monde d'en bas. Ainsi, entre mes
lectures du jour sur les pages de mes cahiers remplies de signes et celles de
la nuit au cours desquelles je déchiffrais les formes qui décoraient le vaste
firmament je prenais conscience de toutes les dimensions de la connaissance que
mon jeune esprit pouvait aspirer à embrasser.
Ma mère était
souvent près de moi lors de ces "lectures nocturnes", mais elle ne
cherchait jamais à m'imposer son point de vue. Elle m'écoutait avec une grande
attention lui déchiffrer les mosaïques célestes, ce qui m'encourageait à
émettre parfois les hypothèses les plus farfelues qui provoquaient son
étonnement. Elle se contentait de me demander des explications que je comblais
avec une naïveté qui me valait ses plus beaux sourires plein de tendresse. Je
me rappelle un jour avoir affirmé que la constellation qui formait la Grande
ourse s'était enrichie d'une nouvelle étoile plus lumineuse que toutes ses
voisines. Intriguée, elle examina avec moi un à un chacun des astres, mais
n'arrivait pas à voir l'étoile dont je parlais. J'avais beau la lui indiquer de
toutes les manières possibles, elle restait invisible pour elle malgré l'éclat
exceptionnel qu'elle projetait. Au lieu de me contredire et de corriger ma
vision erronée, elle me dit une parole que je n'oublierai jamais: " mon
fils, c'est toi qui as raison, ton étoile existe bel et bien, mais il n'est pas
donné à tout le monde de la voir. Il y a des signes que ne perçoivent que les
enfants, les saints et les prophètes." C'est depuis ce jour que je compris
que la réalité n'apparaissait pas de la même manière à tous et qu'il y avait un
monde invisible qui ne s'offrait qu'à des êtres privilégiés. Cependant, je ne
savais rien des raisons qui faisaient que ces privilèges étaient accordés à
certains et pas à d'autres."
“Le
ciel avec ses innombrables constellations était pour moi un océan sans rivages
où voguaient les vaisseaux de la connaissance. Et mes observation nocturnes
faisaient souvent naître en moi l'envie de quitter le corps qui me rattachait à
la terre pour aller explorer de près les réalités célestes. J'enviais pour cela
les oiseaux et leur capacité à s'élever d'un coup d'aile vers le firmament dont
la profondeur infinie attirait mon âme avide d'absolu. Mais je finis par
trouver dans les rêves une occasion de me délester de tout ce qui m'empêchait
d'atteindre ce que ni mes jambes, ni mes mains ne me permettaient de toucher.
Je me voyais souvent, dans certains rêves, approcher les vaisseaux célestes de
si près que je pouvais distinguer ce qu’ils transportaient.
Certains
étaient chargés de feuillets portant des signes dans des langues que je ne
connaissais pas mais dont les significations se révélaient à moi à travers les
formes des signes qu’elles utilisaient. Curieusement, on ignorance de ces
langues me permettait d'accéder au
sens caché qui n'était livré qu'aux "enfants, aux saints et aux prophètes
" comme me disait ma mère. Je me rappelais, lors de ce genre de
révélations, des versets dans lesquels l'ordre (iqra! ) quiétait donné au Prophète analphabète de
lire un message qu’il pensait inaccesible pour lui. L'Ange porteur de
l’injonction divine transmettait à celui que Dieu avait élu le sens ésotérique
à travers une langue qui ne livrait aux gens du commun que son sens exotérique.
Les Prophètes recevaient la vérité par révélation, les saints y accédaient par
leur effort d'interprétation et les enfants par leur spontanéité et leur
intuition.
Je
voulais savoir l'origine de toutes les choses et c'est ma mère qui fut mon
premier maître. Elle nourrit mon jeune esprit de tout ce qu'il était avide de
connaître à l'âge où les yeux s'ouvrent sur le champ illimité des
connaissances. S'appuyant sur ce que ma mémoire avait retenu de mon
apprentissage du Coran, Nour me
retraçait l'histoire de l'existence humaine à travers les récits des prophètes
: la création d'Adam et de sa compagne Ève et leur exil du Paradis Céleste,
l'odyssée de Noé, le chemin spirituel d'Abraham, l'élection de Moïse et sa
mission auprès de Pharaon, l’aventure initiatique de Joseph, la merveilleuse
naissance du Christ fils de Maryam et son chemin d'amour. Elle me racontait
chaque histoire en partant de ce que je connaissais des versets du Coran, puis
elle complétait cela en se servant d'un grand Livre que j'aimais beaucoup : les
Récits des Prophètes.
Pendant
qu'elle déployait devant moi l'histoire des hommes à travers la vie des plus
illustres d'entre eux, j'essayais de comprendre le lien secret qui les unissait
malgré la diversité de leurs expériences. Ils étaient tous les bénéficiaires
d'une grâce divine qui en fit des élus parfois contre leur propre volonté comme
ce fut le cas pour Moïse. Appelé par son Seigneur sur la montagne sacrée, il se
sentait incapable de remplir la mission qu'Il lui confia. Comment pouvait-il
affronter le puissant Pharaon, lui le faible berger qui n'avait aucun don pour
la parole? Il apprit alors que, pour conquérir les hommes, un bâton de berger
valait mieux que mille épées. Cette grâce divine fut aussi octroyée à notre
Prophète bien-aimé Muhammad qui, orphelin de père et de mère, bénéficia de la
protection de trois êtres qui marquèrent sa vie et lui permirent d'accomplir sa
mission: son grand-père, son oncle paternel et surtout sa femme Khadidja.
N'est-ce pas elle qui, au moment des plus grands doutes le rassura sur sa
qualité de Messager et l'épaula durant toute sa vie lors de mission auprès des
Mecquois.
L’oncle
qui renonça à son royaume.
Pour
m’instruire ma mère aimait à me raconter la vie exemplaire non seulement des
Compagnons du Prophète, mais aussi celle de gens ordinaires dont le destin a
été complètement transformé par un évènement ou une rencontre.
Elle
me raconta un soir l'histoire de son frère Yahya. Ce dernier était un prince
qui régnait sur la région de Tlemcen.
“Ton
oncle vivait dans le luxe et aimait à porter les plus beaux habits. À son
époque vivait un ascète qu'on appelait Abû ‘Abd-Allah al-Tûnisî qui s’était
retiré dans une mosquée de la localité appelée al-‘Ubbâd, à l’extérieur de la
ville de Tlemcen. Il y passait le plus clair de son temps à l’adoration de
Dieu. Un jour, cet homme, qui se rendait à Tlemcen rencontra ton oncle
accompagné de sa suite. Quand ce dernier fut informé de l’identité du dévot, il
arrêta son cheval, le salua et lui demanda :
- Ô cheikh, m’est-il permis de faire la
prière avec les habits luxueux que je porte?
L’ascète
éclata de rire, alors ton oncle demanda:
- Qu’est-ce qui te fait rire?
- La petitesse de ton esprit et l’ignorance
que tu as de ton âme et de ton état! Pour moi, rien ne te ressemble le plus que
le chien qui se vautre dans le sang du cadavre de sa proie puis la dévore avec
tous ses immondices, mais qui lève la patte lorsqu’il va pisser pour ne pas
être sali par son urine. Ainsi, toi-même, tu es un récipient plein de choses
illicites car tu es responsable de tant d’injustices envers tes sujets et tu
cherches à savoir s’il est permis de faire la prière avec tes somptueux habits?
Ton oncle pleura, puis descendit de son
cheval et renonça sur le champ à son royaume. Il se mit alors au service du
cheikh qui l’hébergea, selon la tradition, trois jours et trois nuits à l’issue
desquelles il vint le voir avec une corde et lui dit:
- Ô roi, les journées d’hospitalité sont
terminées, maintenant lève-toi et va ramasser du bois.
Ton
oncle se mit alors à ramasser du bois qu’il portait sur la tête jusqu’au marché
où les gens qui le voyaient se mettaient à pleurer sur son sort. Quand il avait vendu son bois, il
gardait ce dont il avait besoin pour sa subsistance et distribuait le reste en
aumônes. Il poursuivit ainsi cette activité dans sa ville jusqu’à sa mort. Il
fut alors enterré dans le cimetière du cheikh et sa tombe est devenu, depuis
lors, un lieu de pèlerinage. Quand les gens venaient rendre visite à l’ascète
pour qu’il intercède en leur faveur, il leur disait d’adresser plutôt leurs
demandes à ton oncle Yahya ibn Yughân:
- Il fut roi, leur disait-il, et il renonça
à son royaume pour mener une vie d’ascète. Si j’avais été soumis à la même
épreuve que lui, je n’aurais peut-être pas renoncé à mon royaume.
Après
avoir terminé son histoire ma mère me récita des vers que l’on composa à son
propos:
Je suis dans l’état dans lequel tu me vois,
Si tu y réfléchis bien, c’est un état des plus enviables:
Ma demeure se trouve là où je le désire partout sur la
terre ferme
Et le Ciel m’abreuve de son eau la plus douce;
Je n’ai ni père ni enfants
Et je n’ai pas de famille;
Je me sers de mon bras droit comme coussin
Et quand je me retourne c’est sur le gauche (que j’appuie
ma tête)
J’ai goûté un court instant aux saveurs de la vie,
Qui ne sont que mirages et illusions si tu y réfléchis
bien.
Les
secrets de la prière et du jeûne
C’est ma mère qui m’initia à la
prière. Ce fut à ma demande que je
commençais très tôt à partager avec elle ces moments de recueillement. Au
début, je ne comprenais pas pourquoi elle ne me répondait pas lorsque je la
sollicitais pour une chose ou une autre pendant l’oraison. Elle m’expliqua alors
qu’ au moment de la prière, l’être humain ne s’appartient plus, c’est comme
s’il était en voyage sur son tapis qui devenait ainsi une sorte de vaisseau
céleste. L’idée me plut beaucoup et je voulus alors essayer d’entreprendre un
tel voyage. Elle me dit alors:
-
Il va falloir alors se préparer, parce
que cela ne s’improvise pas comme pour n’importe quel voyage.
-
De quoi a t-on besoin, mère?
-
D’abord de savoir où on va, connaître
sa destination…
-
J’ai envie d’aller là où tu vas, mère!
Dis-moi où vas-tu quand tu pries?
-
Je vais très loin, je quitte ce monde,
je vais chez le Roi des rois, chez Celui qui a élevé les Cieux et aplani la
Terre!
-
Mais quand je te regarde, tu es
toujours ici, comment fais-tu?
-
C’est un voyage intérieur que tu
comprendras quand tu l’essaieras.
-
Je veux essayer tout de suite!
-
D’accord, mais une fois la destination
connue, il faut se préparer!
-
Se préparer? Comment?
-
N’entreprend ce voyage que celui qui a
préparé son corps et son esprit, mon fils.
-
Montre-moi!
-
Pour le corps, c’est facile, mais pour
l’esprit c’est un peu plus compliqué, mais on y parvient avec des exercices…
Elle me prit alors par la main et m’emmena
à la salle d’eau puis commença à faire ses ablutions en me commentant chaque
geste. Je compris alors le sens profond de cette préparation. Tout ce qui va
participer au voyage céleste doit être purifié pour être digne de cette
aventure: les mains et les bras deviennent secours pour autrui, la bouche se
purifie de toute médisance, les yeux se ferment aux illusions, le visage se
remplit de la joie d’aimer, les oreilles deviennent sourdes aux sollicitations
d’Iblis et les pieds renoncent à emprunter une autre voie que la Sienne.
Une fois les ablutions terminées, elle
ajouta:
- Le voyageur a aussi besoin de provisions,
mais cela je te l’expliquerai une autre fois.”
Saadane Benbabaali
18/03/2013
Tous droits réservés:
© Ibn Arabi, le Maître de la Voie d'Amour:(à paraître)
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