Œuvres principales
- Le monde où l'on vit, le monde d'où l'on vient, 1987,
- Nous sommes tous des idolâtres, Bayard, 1993
- La Plume, la voix et le Plectre, 2008
- La Joie des âmes dans la splendeur des paradis andalous, ANEP, 2010
un écrivain, essayiste et traducteur (de langues arabe et française).
Retraité de l'enseignement supérieur (Université Sorbonne-Nouvelle). Après plus de 40 ans à
Paris, où il a enseigné la langue et la littérature arabes, il vit actuellement
à Grenade (Andalousie, Espagne).
Biographie
Élève
du lycée Bencheneb (Médéa)
où il a reçu une formation bilingue (français/arabe)
dans le cadre de l'enseignement spécialisé dispensé dans la filière réservée
aux futurs « médersiens »[N 1]. Deux maîtres marqueront durablement son
parcours : Hassan Zémirline et Abderezzak Benterkia[1].
Après
une année en classe de philosophie au lycée El Mokrani à Ben Aknoun (Alger)
il est admis au concours d'entrée à l'École normale supérieure de Kouba dans
la section « littérature française ». Avec un groupe de
camarades normaliens actifs, il contribue à la vie culturelle et artistique à
l'E.N.S : théâtre, cinéma, poésie, photographie, etc[N 2]...
Il
obtient sa licence en lettres en 1971 à l'université d'Alger où il enseignera la grammaire
et stylistique du français sous la direction de M. Malti Kamel (1971-1972). Il
enseigne ensuite dans différents établissements secondaires (1974-1976) avant
de quitter l'Algérie afin de poursuivre des études
post-universitaires en France.
Stagiaire
annuel au Centre de recherche et d'étude
pour la diffusion du français (CREDIF) dépendant de l'École normale supérieure de
Fontenay-Saint-Cloud puis étudiant en sciences de l'éducation,
il soutient un mémoire sur « l'enseignement du français fonctionnel »
(Sorbonne, 1977).
Il
entreprend ensuite une thèse de doctorat en littérature classique arabe à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 sur
la poésie andalouse[2], sous la direction de R. Arié. Sa recherche
sur la poésie strophique andalouse reste une référence dans le domaine.
Après
l'obtention de son doctorat de 3e cycle
en 1987, il enseigne la langue arabe dans plusieurs grandes écoles :à
l' École supérieure de commerce de
Paris, l'École des cadres et à l'École supérieure d'interprètes
et de traducteurs (ESIT).
Agrégé
d'arabe (1991), il enseigne dans plusieurs établissements secondaires de la
région parisienne : lycée Joliot-Curie (Nanterre), lycée Hoche (Versailles). Il participe également en tant que
formateur aux stages organisés par l'Inspection générale d'arabe (Ministère de
l'Éducation).
En
1997, il obtient un poste de maître de conférences à
l'Université Sorbonne-Nouvelle où il enseigne la
littérature classique arabe jusqu'en août 2016[3].
Conférencier international, il a donné de nombreux
séminaires et a participé à des colloques sur la littérature arabe classique
au Portugal (Lisbonne, Faro et Mértola), Espagne (Loja/Grenade), à Londres, Damas, Alger et
Montréal.
Parallèlement
à son métier d'enseignant, il a soutenu pendant une quarantaine d'années les
Associations et les interprètes de la musique arabo-andalouse en France.
Il
a contribué, par ses traductions du répertoire chanté andalou à faire connaître
la poésie andalouse au grand public en France et
en Algérie. Proche de la plupart des associations de
musique andalouse : Nahdha, Chorale Amel, El-Mawsili, Es-Safina,
El-Andalousiyya de Paris, Alhambra, Al-Andalus, Ibn Badja (Mostaganem), El
Djenadia (Boufarik) etc., il participe à leurs activités par ses traductions et
ses conférences.
Il
a publié deux ouvrages sur la poésie chantée en Algérie :
§
La plume, la voix et le plectre, Alger, Barzakh, décembre 2008
§ Bahdjat al-Nufûs fî Bahâ'i Djannât al-Andalus(L'amour, la femme et les jardins dans la poésie andalouse), Alger,
ANEP, 2010.
Il
a traduit les poèmes chantés par Brahim Hadj Kacem, Lila Borsali, Omar Benamara et Meriem Beldi et Dias Katbabi. Il prépare depuis
2018 un ouvrage sur le « Carpe Diem andalou » intitulé : La poésie maghrébo-andalouse : une manière de vivre.
Parution prévue en 2020.
Il
a collaboré depuis les années 1980 avec l'Institut du monde arabe (Paris) à l'organisation
de programmes culturels et musicaux autour de la littérature arabe et de la musique
maghrébo-andalouse.
-->Thèmes et sujets enseignés, entre 1997 et 2016 à La Sorbonne[4]
- La littérature arabe classique : de la qasîda antique au muwashshah andalou
- Panorama de la littérature arabe classique à l’époque abbasside
- Le thème de la mort dans la poésie d’Abû al-‘Atâhiya
- Les poètes d’al-Andalus dans l’anthologie d’Ibn Sa‘îd al-Maghribî : Kitâb al-Mughrib fî hulâ al Maghrib.
- Amour profane et amour spirituel entre l’Orient et l’Occident musulmans dans la période classique : Ibn Arabi, Abû Hâmid al-Ghazâlî, Ibn Hazm
- La poésie du tajdîd à l’époque abbaside : Abû Nuwâs et la poésie bachique
- L’amour et la mort dans les Mille et une Nuits : le conte de Qamar et Budûr
- Le genre « maqâma » et la question du savoir dans l’adab.
- L'art du récit dans le texte coranique :Yusuf (Sourate 12), Maryam et Mûssa (Moïse)
- Voyage et quête du savoir dans les Maqâmât d’al-Hamadhânî
- Abû al-Fath al-Iskandarî: marginal et poète dans les maqâmât d'a-Hamadhânî
- Turdjumân al-Ashwâq d’Ibn Arabî : étude poétique et thématique
- Tawq al-Hamâma (Le Collier de la colombe) d’Ibn Hazm al-Andalusî : amour « andalou » et amour « courtois »
- Les poètes andalous de l’époque classique : Ibn al-Labbâna, Ibn Khafâdja et Ibn Zamrak
- La poésie florale (rawdiyyât) dans le répertoire chanté andalou
- La vision du Paradis dans le hadith et le Coran selon Ibn Kathir
Bibliographie
Ouvrages
- Le monde où l'on vit, le monde d'où l'on vient : propositions méthodologiques pour des activités interculturelles, ENS de Saint-Cloud, 1987
- Ce matériel pédagogique a été élaboré à partir des résultats des actions pilotes menées sur le terrain par le CREDIF en 1984 et 1985 dans le cadre du Projet F12 du programme Transition II (De l'école à la vie active) de la Commission des Communautés européennes. Destinés aux stages de formation, organisés à l'intention des jeunes après leur sortie du système scolaire, dans le but de favoriser leur insertion sociale et professionnelle, ces modules peuvent également être utilisés dans l'enseignement initial avec des adolescents en difficulté.
- Nous sommes tous des idolâtres, avec P. Levy et B. Ginisty, Paris, Bayard, 1993
- « Les idoles n'existent pas seulement dans un lointain passé. Toujours prêts à la sécurité de l'adoration plutôt qu'à l'errance de la quête, nous continuons, aujourd'hui comme hier, de construire nos idoles : nation, communauté et économisme, Églises et même quelques-uns de leurs visages modernes. Judaïsme, christianisme et islam ne cessent au nom de la transcendance divine, de contester l'étau des certitudes mortelles. Patrick Lévy, issu du judaïsme (...) infatigable chercheur d'absolu (...) met au jour le mécanisme de toute idolâtrie. Bernard Ginisty, chrétien, proche des réalités sociales, voit dans l'économisme l'ultime idolâtrie. Saadane Benbabaali cherche pour sa part à dévoiler la richesse d'un passé idolâtre des Arabes de la période préislamique qui fut une étape de la marche de l'humanité vers elle-même.
- Au-delà des illusions contemporaines, trois formes de lucidité qui ouvre un chemin de plus grande liberté. »
- La plume, la voix et le plectre, avec Beihdja Rahal, Alger, Barzakh, décembre 2008.
- « La musique éveille l’âme par la joie qu’elle procure, mais aussi par le “spleen“ qu’elle fait naître dans le cœur en ravivant tous les souvenirs enfouis et les blessures accumulées. Les peines d’amour, les affres de la séparation et la douleur des attentes déçues refont surface. De même, on se souvient de l’innocence de l’enfance et des illusions de l’adolescence. Puis, comme par magie, la voix du chanteur, les sons des instruments ou les paroles d’un poème viennent panser les plaies et remplir de joie l’âme de celui qui est à l’écoute. »
- La joie des âmes dans la splendeur des paradis andalous (Bahdjat al-Nufûs fî Bahâ'i Djannât al-Andalus) (L'amour, la femme et les jardins dans la poésie andalouse), Alger, ANEP, 2010
— Saadane Benbabaali
Articles et communications sur la littérature arabe
- Les poètes soufis et l'art du tawshih, Paris , 2002
- Nawba andalouse et cantigas de Santa Maria, Faro (Portugal), 2003
- Love and drunkennes in the muwashshah as sung in the Maghreb, Londres, SOAS, 2005
- Images, symboles et métaphores dans les muwashshahât d'Ibn 'Arabî, Damas, 2006
- Ibn al-Khatib et l'art du tawshih'', Grenade, Espagne, 2006
- Les héritiers de Ziryâb à Paris/ The heirs of Ziryâb in Paris, Londres, SOAS, 2007
- Le muwashshah : persistance et évolution d'un genre poétique, Paris 2007.
- Abû al Fath al-Iskandarî, marginal et poète'', Paris, Université Paris 3,, 2010
- Mohamed Bencheneb et la poésie populaire'', Médéa, Algérie, 2011
- La pensée mystique en Espagne musulmane médiévale chez Ibn Arabi et Abû al-Hassan Shushtari , Troyes, 2015
- Amour profane et amour mystique chez Ibn Arabi et l'Émir Abd el-Kader , Perpignan, 2017
Notes et références
Références
- ↑ Saadane Benbabaali, « Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - BENBABAALI Saadane , sur www.univ-paris3.fr (consulté le 8 juillet 2015)
- ↑ Poétique du muwashshah dans l'Occident musulman médiéval, Paris 3, 1987
- ↑ « Fiche , sur univ-paris3.fr
- ↑ Benbabaali Saadane, « La culture andalouse et le muwashshah », sur autresvoix.blogspot.fr,
Notes
- ↑ Corps de fonctionnaires maitrisant la langue arabe et la langue française et destiné à servir d’intermédiaires entre l'administration coloniale et la population algérienne
- ↑ Trois d'entre eux (Abdelkrim Bahloul, Belkacem Hadjadj et Djamila Sahraoui) sont aujourd'hui des réalisateurs de cinéma reconnus. Source https://everybodywiki.com/Saadane_Benbabaali
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